Publié le 10/11/2021 par le Conseil d'Administration

Synthèse de l’allocution du président de la République – 9 novembre 2021

Synthèse de l’allocution du président de la République – 9 novembre 2021

Depuis près de deux ans, nous sommes confrontés à une pandémie exceptionnelle. 

 

Nous avons fait à chaque étape les choix collectifs indispensables pour protéger chacun d’entre nous et nous protéger comme Nation. 

 

Nos décisions se sont toujours fondées sur la connaissance scientifique, sur l’impératif de nous protéger, sur la volonté d’agir de manière proportionnée et sur la conviction que la responsabilité individuelle et collective, sont notre première force. 

 

C’est cela qui nous a conduit à décider à deux reprises d’un confinement quand il le fallait, au printemps puis à l’automne 2020.

 

Ensuite, à tenir bon avec un couvre-feu et des règles adaptées à chaque territoire au début de cette année 2021 alors que beaucoup de nos voisins fermaient tout. 

 

Nous avons depuis le début de cette année 2021 pu disposer de vaccins, en acheter puis en produire. 

 

L’Union Européenne a ainsi produit plus de 2 milliards de doses de vaccins durant cette année, soit, plus qu’aucune autre puissance du monde. 

 

S’agissant de la France, depuis la première vaccination en décembre 2020, nous avons injecté en dix mois plus de 100 millions de doses.

 

51 millions d’entre vous sont aujourd’hui complétement vaccinés, ce qui fait de nous l’un des pays du monde les mieux protégés. 

 

Grâce au passe sanitaire et à la stratégie mise en œuvre depuis le mois de juillet dernier, nous sommes parvenus à maîtriser l’épidémie.

 

Je veux à nouveau remercier nos soignants, nos associations, toutes celles et ceux qui ont contribué à tous ces efforts. 

 

Pour autant, nous n’en n’avons pas terminé pour avec la pandémie. 

 

Des dizaines de milliers de nos compatriotes sont touchés par ce qu’on appelle le « COVID long » dont les symptômes – qui sont, la perte de goût, de l’odorat, l’épuisement, la dégradation de la santé mentale, font l’objet d’une prise en charge spécifique.

 

Il nous faudra vivre avec le virus et ses variants jusqu’à ce que la population mondiale dans son ensemble soit immunisée. La France s’est engagée pour donner des doses aux pays les plus pauvres et les pays en voie de développement.

 

A court terme, l’Organisation Mondiale de la Santé le dit, la cinquième vague a commencé en Europe.

 

Au Royaume-Uni et en Allemagne, plus de 30 000 nouveaux cas supplémentaires sont enregistrés chaque jour.

 

La situation en France est plus favorable, l’augmentation de 40% en une semaine de notre taux d’incidence et la remontée des hospitalisations sont des signaux d’alerte.

 

De même que la situation dans certains territoires d’Outre-mer où la vaccination demeure encore insuffisante dans bien des cas, et qui ont beaucoup souffert ces derniers mois.

 

Tout cela doit nous conduire à la plus grande vigilance et nous pousser à agir. 

 

Parce que nous avons fait le nécessaire pour nous protéger, nous pouvons continuer à maîtriser la situation si chacun d’entre nous prend sa part. 

 

Mon premier message est ainsi un appel. Un appel à l’esprit de responsabilité des six millions d’entre vous qui n’ont encore reçu aucune dose de vaccin. 

 

Vaccinez-vous. Vaccinez-vous pour vous protéger. La vaccination est ouverte à tous sauf aux enfants de moins de 12 ans. Je rappelle qu’une personne vaccinée a 11 fois moins de chances de se retrouver à l’hôpital en soins critiques.

 

Je rappelle aussi que des milliards d’individus sur la planète ont déjà eu le vaccin et que nous avons maintenant déjà un certain recul. 

 

Avec le vaccin, il vous sera possible d’obtenir  un passe sanitaire et ainsi de vous rendre librement dans les cafés, les restaurants, les lieux de  culture, de sport, de loisirs sans tests PCR. 

Face au regain de l’épidémie, les plus vulnérables sont nos aînés et ceux qui souffrent d’obésité, de maladies cardio-vasculaires, de maladies respiratoires ou de diabète sévère. 

 

Toutes les études montrent en effet que 6 mois après le vaccin, l’immunité diminue et donc le risque de développer une forme grave ré-augmente. 

 

La solution à cette baisse d’immunité est l’injection d’une dose de vaccin supplémentaire : ce qu’on appelle, le rappel. 

 

Une campagne a été lancée depuis la fin de l’été pour tous les plus de 65 ans et les plus fragiles, il nous faut aujourd’hui l’accélérer.

 

Si vous avez été vacciné il y a plus de six mois, je vous appelle à vous protéger en prenant rendez-vous, dès maintenant, auprès d’un centre de vaccination, de votre médecin ou de votre pharmacien.

 

Il est possible de faire ce rappel en même temps que le vaccin contre la grippe.

 

À partir du 15 décembre, il vous faudra justifier d’un rappel pour prolonger la validité de votre passe sanitaire. 

 

Les personnes qui ont moins de 65 ans voient aussi la protection conférée par le vaccin diminuer au fil du temps.

 

Au moment où je vous parle, plus de 80% des personnes en réanimation ont plus de 50 ans.

 

C’est pourquoi une campagne de rappel sera lancée à partir du début du mois de décembre pour nos compatriotes âgés de 50 à 64 ans.

 

Le vaccin, pour efficace soit-il, ne suffit pas.

 

Dans ce contexte de reprise épidémique, il nous faut en même temps redoubler de vigilance. 

 

Tous les assouplissements un moment envisagés seront donc reportés pour conserver les règles actuellement en vigueur.

 

Même si je sais combien cela est difficile, le port du masque à l’école sera donc pour le moment maintenu. 

 

L’application des gestes barrière qui protègent autant contre le COVID19 que contre les maladies contagieuses de l’hiver, doit aussi faire l’objet d’une attention accrue. Nous avions tous un peu relâché nos efforts, et c’est bien normal. Il faut donc les reprendre.

 

Les contrôles pour l’application du passe sanitaire dans les établissements concernés et pour les entrées dans les ports, les aéroports, les gares, seront renforcés. 

 

Et nous continuerons, comme nous avons toujours fait, à adapter nos décisions territoire par territoire en fonction de l’évolution de l’épidémie.

 

C’est donc grâce à la vaccination, au passe sanitaire, aux gestes barrière que nous pourrons continuer de vivre, ne pas restreindre d’autres libertés et ne pas refermer des activités. 

 

Les prêts garantis par l’État seront prolongés jusqu’en juin 2022. 

 

Nous avons aussi soutenu nos soignants. Nos soignants qui ont tant donné durant la crise et éprouvent aujourd’hui une légitime fatigue.

Ils ont été augmentés de 200 à 400 euros nets par mois en moyenne.

500 établissements hospitaliers vont être restaurés,

des milliers de maisons de retraite rénovées grâce à un effort sans précédent de 19 milliards d’investissement partout  sur le territoire.

Ces mesures, qui s’ajoutent à beaucoup d’autres.

 

Cette stratégie du quoiqu’il en coûte couplée aux 100 milliards du plan de relance que nous avons décidé grâce à notre initiative européenne, nous a permis, non seulement de résister à la  crise mais de rebondir plus fort aujourd’hui. 

 

Notre croissance dépasse les 6%, la France est en tête des grandes économies européennes.

 

Le chômage est au plus bas depuis près de quinze ans, et nous sommes l’un des seuls pays du monde où le pouvoir d’achat a continué à progresser, en moyenne, et où la pauvreté n’a pas augmenté.

 

Nous avons réussi cela en maîtrisant nos dépenses publiques, puisque notre déficit sera inférieur à 5% de notre PIB dès cette année. 

 

Nous devons viser le plein emploi.

 

Notre économie crée des emplois.

Au point que, dans des secteurs comme la  restauration, le BTP, les services, l’artisanat ou l’industrie, tous les entrepreneurs me disent  peiner à recruter aujourd’hui.

 

Au moment où 3 millions de nos compatriotes se trouvent encore au chômage, cette situation heurte le bon sens. 

 

Pour la dépasser, pour faire en sorte que toutes les offres d’emplois soient pourvues, nous devons agir sur tous les fronts. 

 

A partir du 1er décembre de cette année, une nouvelle étape va s’engager : il faudra avoir travaillé au moins 6 mois dans les deux dernières années pour pouvoir être indemnisé, alors  qu’aujourd’hui les droits au chômage sont ouverts au bout de quatre mois de travail. 

 

Les demandeurs d’emplois qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues.  

 

Le 12 juillet dernier, j’avais évoqué devant vous la nécessaire réforme des retraites. 

 

La situation sanitaire que nous vivons et qui est en train de se dégrader partout en Europe, le souhait unanime exprimé par les organisations syndicales et professionnelles de concentrer les efforts sur la reprise, le besoin de concorde dans ce moment que vit notre Nation, font que les conditions ne sont pas réunies pour relancer aujourd’hui ce chantier. 

 

Pour autant, notre volonté de sauver notre modèle par répartition et d’en corriger les inégalités n’a pas changé. 

 

Dès 2022, il faudra, pour préserver les pensions de nos retraités et la solidarité entre nos générations, prendre des décisions claires. Elles feront légitimement l’objet de débats démocratiques indispensables.

 

Mais elles devront suivre à mes yeux des principes simples :

 

Travailler plus longtemps en repoussant l’âge légal.

 

Aller vers un système plus juste en supprimant les régimes spéciaux, en harmonisant les règles entre public et privé

 

En faisant en sorte qu’au terme d’une carrière complète, aucune pension ne puisse être inférieure à 1 000 euros. 

Aller enfin vers plus de liberté, c’est-à-dire permettre de partir en retraite progressivement, d’accumuler des droits plus rapidement pour celles et ceux qui le souhaitent, d’encourager le  travail au-delà de l’âge légal, aussi, pour celles et ceux qui en ont envie. 

 

La retraite ne doit être ni une contrainte ni une angoisse, mais un choix plus libre, plus simple, plus lisible. 

 

[…]

 

J’ai tâché à la cavalcade de retranscrire tout ce que nous sommes en train de faire et ce qu’il  convient de conduire pour les mois à venir. 

 

Pour lire l’intégralité du discours, cliquer ici

 

 

Dernière mise à jour : 10/11/2021