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L'ostéopathie

Une profession de la santé

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Histoire de l'ostéopathie

La naissance de l'ostéopathie aux Etats Unis

L’ostéopathie s’est fondée aux Etats-Unis au XIXème siècle, au moment de la médecine héroïque du Far-West et alors que la médecine moderne établissait ses grands principes, sous l’impulsion notamment de Claude Bernard, Louis Pasteur, Joseph Lister ou encore Robert Koch.

Choqué par l’iatrogénie de la médecine américaine de son époque, Andrew Taylor Still, homme curieux et éclectique, jeta alors les bases d’une manière différente de soigner et reposant sur l’unité de l’être humain, ses capacités d’auto-régulations (son homéostasie), les relations entre la structure et la fonction, l’importance de la bonne circulation des fluides.

La première école d’ostéopathie vit le jour sous son impulsion en 1892 à Kirksville – American School of Osteopathy – tandis que dans le même temps plusieurs ouvrages étaient publiés [1].

 

L'Ostéopathie arrive en Europe

John Martin Littlejohn, l’un de ses élèves, introduit l’ostéopathie en Europe en fondant en 1917 à Londres la British School of Osteopathy.

Une première tentative de développement de l’ostéopathie eut peu de succès avec la publication d’un ouvrage en 1913 par Messieurs Mann et Moutin.

Le Dr. Lavezzari réalisa un nouvel essai infructueux en 1925, avant de publier un ouvrage [2] en 1949 puis de fonder en 1952 la Société Française d’Ostéopathie.

Durant la même période, Paul Gény, formé à l’ostéopathie à la British School of Osteopathy, ouvre l’École Française d’Ostéopathie à Paris en 1950.

En 1953 est créé le Syndicat National des Médecins Ostéothérapeutes Français (SNMOF) dénommé aujourd’hui le Syndicat de Médecine Manuelle – Ostéopathie de France (SMMOF). L’une des actions principales et marquantes de ce syndicat fut la lutte contre l’exercice de l’ostéopathie par les personnes qui n’étaient pas titulaires d’un diplôme de médecin.

Paul Gény, lui-même concerné par les activités du SNMOF, créa le Syndicat National des Ostéopathes en 1959.

 

L'Ordre des Médecins contre l'ostéopathie

En 1960, l’Ordre National des Médecins obtient des Pouvoirs Publics la fermeture de l’École Française d’Ostéopathie. En 1962, un arrêté interdit la pratique de l’ostéopathie par les personnes qui ne sont pas titulaires du diplôme de médecin : 

« Ne peuvent être pratiqués que par les docteurs en médecine .../... 1° : Toute mobilisation forcée des articulations et toute réduction de déplacement osseux, ainsi que toutes manipulations vertébrales, et d'une façon générale, tous les traitements dits d'ostéopathie, de spondylothérapie (ou vertébrothérapie) et de chiropraxie ».

Paul Gény transféra alors son activité d’enseignement au Royaume-Uni dans l’enceinte du British College of Naturopathy and Osteopathy (BCNO), pour créer en 1970 avec John  Whernam l’Ecole Européenne d’Ostéopathie (EEO) à Maidstone, dans le Kent.

 

La lutte pour la défense des ostéopathes

Ses élèves créent en 1973 l’Association Française de Défense de l’Ostéopathie (AFDO), première dénomination de l’actuel SFDO.

Le succès croissant de l’ostéopathie, de plus en plus exercée dans un contexte illégal, s’assortit d’un nombre tout aussi croissant de procès pour exercice illégal de la médecine.

Mutualisant leurs moyens, leur défense et partageant les amendes, au sein de l’AFDO puis d’autres organisations professionnelles, les professionnels, soutenus par leurs patients, furent condamnés à des peines de plus en plus symboliques.

Cette évolution de la jurisprudence, combinée à une résolution du Parlement européen en faveur des médecines alternatives[3] ainsi qu’à un fait sociétal incontestable, conduisit le secrétaire d’État Bernard Kouchner à introduire un article reconnaissant l’ostéopathie dans la loi n°2003-303 du 4 mars 2002[4].

Les décrets permettant la mise en application de la loi furent publiés en mars 2007 et modifiés pour leur volet formation en septembre et décembre 2014.

Cette rapide évolution institutionnelle s’accompagne d’un fort engouement du public. La profession a ainsi vu ses effectifs augmenter de 7 000 en 2008 à 26 000 en 2016.

Selon un sondage Odoxa-SFDO de septembre 2015, 49 % des français déclarent avoir déjà consulté un ostéopathe, 27 % dans les 12 derniers mois[5].

 

 

Références : 

[1] A.T Still : « Autobiographie », 1897, « Philosophie de l’Ostéopathie », 1899, « Philosophie et principes mécaniques de l’ostéopathie », 1902, « Recherche et pratique », 1910.

[2] Dr. Lavezzari : « Une nouvelle Méthode Clinique et Thérapeutique : l’Ostéopathie »

[4] Article 75 de la loi n°2003-303

[5] Sondage réalisé par Odoxa pour le compte du SFDO les 4 et 5 septembre 2015 

Dernière mise à jour : 13/02/2018