Comment les ostéopathes et les futurs ostéopathes s'estiment formés aux violences ?
Dans le cadre des travaux MIRPOF de 2022, deux enquêtes ont été effectuées. La première auprès des étudiants en ostéopathie et la seconde auprès des ostéopathes en activité.
1/ Résultats de l'enquête auprès des étudiantes et des étudiants en ostéopathie
Profils des répondants
- 81 % de femmes, 19 % d’hommes
- L'échantillon est représentatif des 5 niveaux d’études
- 91% ont moins de 25 ans
Etat des lieux de la formation
- 83 % à 87% des répondant.es ne sont pas formé.es sur :
- Violences au sein du couple
- Violences sexuelles
- Violences psychologiques/verbales
- Violences physiques
- Les formations reçues sont très majoritairement < 3 h
Le besoin de formation
- Près de 8 étudiantes et étudiants sur 10 souhaitent être formé.e.s sur :
- Violences au sein du couple
- Violences sexuelles
- Violences psychologiques/verbales
- Violences physiques
La pratique professionnelle
- Près de 86 % des répondant.es ayant rencontré une victime de ces violences pendant leur stage se sont estimé.es insuffisamment préparé ou ne savaient pas comment réagir
- 99% de l’ensemble des répondant.es pensent avoir un rôle à jouer dans le repérage & l’orientation des victimes
2/ Résultats de l'enquête auprès des ostéopathes en activité
Profils des répondants
- 62 % de femmes et 38% d’hommes
- Plus de 95% exercent en activité libérale
Expérience professionnelle
- 35% entre 10 et 20 ans d’expérience professionnelle
- 30% entre 6 et 10 ans
- 21% moins de 5 ans
Patientèle composée à
- 94% d’adultes
- 30% d’enfants
- 30% de personnes âgées
- 30% de femmes enceintes/périnatalité
La formation
- Près de 80 % des répondant.e.s ne sont pas formé.es (formation initiale et continue) sur :
- Violences sexuelles
- Violences au sein du couple
- Violences psychologiques / verbales
- Violences physiques
- Plus de 78 % souhaitent être formé.e.s sur ces violences
- 80% pense que la formation les aidera à mieux repérer les victimes
- 58 % des répondant.e.s estiment qu’un des principaux obstacles au repérage des violences est l’ABSENCE DE FORMATION
La pratique professionnelle : le repérage des violences
- Les ostéopathes ont été, au cours des 12 derniers mois, parfois ou régulièrement confronté.es
- Pour 54 % d’entre eux à des victimes de violences sexuelles
- Pour 55 % d’entre eux à des victimes de violence au sein du couple
- Pour 55% d’entre eux à des victimes de violence physiques
- Pour 75 % d’entre eux à des victimes de violences psychologiques/verbale
- Parmi les 66 % d’ostéopathes qui ont repéré des violences :
- Dans 42% des cas la patiente a révélé spontanément les violences
- Dans 27% des cas les PP ont eu des soupçons
- Dans 14% des cas les ostéopathes ont abordé eux-mêmes le sujet de l’existence de violences passées ou présentes
La pratique professionnelle
- Plus de 64 % des ostéopathes ayant rencontré des victimes de :
- Violences sexuelles
- Violences au sein du couple
- Violences psychologiques / verbales
- Violences physiques
Se sont sentis insuffisamment voire pas du tout préparé.es face à ces situations
- Plus de 92 % des ostéopathes se disent intéressé.es ou très intéressé.es à repérer et conseiller/orienter les victimes
- Plus de 8 ostéopathes sur 10 estiment avoir un rôle dans la prise en charge des femmes victimes de violences
Pour lire l'intégralité des enquêtes MIPROF, cliquer ici
Les enquêtes ont été réalisées en ligne du 27/09/2022 au 31/10/2022 auprès des étudiantes et des étudiants en ostéoapthie (948 réponses) et des ostéoapthes en activitié (1207 réponses).
Sce : Guide MIPROF notamment