Publié le 16/01/2020 par STERLINGOT Philippe

Stop aux amalgames sur les manipulations cervicales

Stop aux amalgames sur les manipulations cervicales

Faisant suite à la condamnation en 2019 d’un masseur-kinésithérapeute dont une manipulation imprudente sur le rachis cervical a été à l’origine de séquelles graves chez une jeune patiente, un article du 6 janvier, dans les pages santé du Figaro, fait un amalgame discutable entre différentes professions au sujet du risque iatrogène lié aux manipulations cervicales.

 

L’UPO rappelle que, selon les données scientifiques disponibles, le risque lié aux manipulations du rachis cervical est corrélé avec la profession du praticien. Sur 165 accidents vasculaires cérébraux répertoriés dans une étude, ce risque, est deux fois supérieur lorsque la manipulation est réalisée par un médecin, près de huit fois supérieur lorsqu’elle l’est par un chiropracteur, au regard du risque lié à une manipulation réalisée par un ostéopathe. Dès lors que ce risque est évalué entre une occurrence pour 100 000 manipulations et une occurrence pour 6 000 000 de manipulations et ce quel que soit le type de praticien, il est patent que le risque lié à une manipulation ostéopathique est particulièrement faible, comparativement aux effets indésirables parfois dramatiques de certains médicaments.

 

Par ailleurs, la douleur de la tête et/ou du cou constitue fréquemment le seul symptôme d’une dissection des vaisseaux cervicaux. Elle ne se distingue que rarement d’une douleur banale qui représente un motif fréquent de consultation chez l’ostéopathe.

 

Enfin, les publications scientifiques montrent que les manipulations en rotation et en fin de jeu articulaire réduisent le flux sanguin dans les artères vertébrales, ce qui suggère que celles-ci doivent être évitées.

 

L’UPO rappelle que 4 860 heures de formation sont requises pour obtenir le titre d’ostéopathe, dont 1500 heures de formation pratique clinique au contact de patients, contre 700 heures de formation pour les médecins, comprenant 200 à 300 heures de formation pratique clinique. Enfin les manipulations enseignées dans les établissements membres de l’UPO ne comprennent aucune rotation, afin de garantir la sécurité des patients.

 

Cette actualité a fait l'objet d'un communiqué de presse de l'UPO.

 

 

Dernière mise à jour : 17/01/2020