Le SFDO est membre de l’association Soins aux professionnels de la santé.
Parmi les services proposés par SPS, le numéro vert 0 805 23 23 36 gratuit, anonyme et totalement confidentiel avec plus de cent psychologues formés, vient psychologiquement en aide aux étudiants et professionnels de la santé en souffrance au travail. Plus de 6 000 appels en 2021, près de 7 000 en 2022... L’activité du numéro vert SPS ne faiblit pas. Les professionnels de la santé et des étudiants en santé rendus vulnérables ont toujours un grand besoin d’écoute et d’accompagnement.
Plus de 6 000 appels en 2021, près de 7 000 en 2022… L’activité du numéro vert SPS ne faiblit pas. Les professionnels de la santé et des étudiants en santé rendus vulnérables ont toujours un grand besoin d’écoute et d’accompagnement. Pour briser leur isolement et recevoir du soutien, ils n’hésitent pas à se tourner vers le dispositif SPS, dont la mission est de répondre rapidement et efficacement à leur souffrance psychique. Une nouvelle démonstration du rôle essentiel joué par ce dispositif et son numéro vert en France : préserver la santé et le bien-être de ceux qui ont choisi d’aider et de soigner les autres.
Le numéro vert SPS 0 805 23 23 36 – également disponible via l’application Asso SPS* – est gratuit, anonyme et totalement confidentiel, avec 100% de décrochés. Il fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, avec plus de cent psychologues formés. Il fait partie du dispositif d’accompagnement psychologique conçu par SPS** pour accompagner et soutenir les personnes en souffrance, briser l’isolement associé à leur détresse, mais aussi apporter une réponse rapide et efficace à ceux qui sont en grande situation d’urgence.
Depuis 2016, date du lancement du numéro vert, près de 25 000 appels (23 579) ont été enregistrés.
En 2022, le numéro vert a reçu près de 7 000 appels (6 987), dont un peu moins de 20% (1 268) en provenance des Antilles. Ce nombre correspond à 11% de plus qu’en 2021 (6 294).
Environ 70% des appels (4 840) ont duré plus d’une minute. Ces échanges longs, de 25 minutes en moyenne, ont représenté 13 appels par jour (13,3). Parmi eux, certains (3,5%) se sont prolongés au- delà d’une heure.
Près du quart ont été passés la nuit, 11% ont eu lieu le dimanche.
Les appelants étaient en majorité des femmes (65%). Le tiers avaient une activité salariée (34%), 6% exerçaient en libéral.
La moitié des appels ont fait l’objet d’une réorientation : vers un psychologue en face à face pour près du quart (23%), vers le médecin traitant (9%), vers le psychiatre (7%), vers les services ou structures en lien avec le travail (ressources humaines, manager, médecin du travail, instances représentatives du personnel… : 5%).
D’autres organismes ont également été sollicitées comme le réseau Souffrance et Travail, le Service Social des Universités, le service d’aide aux victimes, et Fil santé jeunes.
Professions de santé le plus souvent rencontrées parmi les appelants : les infirmier(ère)s (13%), les aides-soignant(e)s (12%), les médecins (6%), à l’origine de près d’un tiers des appels. On retrouve, d’autre part, 4% de professionnels des services médico-sociaux, 4% d’agents des services hospitaliers (ASH).
Les professionnels de la santé ayant eu recours au numéro vert étaient en grande majorité salariés (76%) et les trois quarts étaient des femmes (74%).
Le numéro vert SPS a été sollicité par 40% d’étudiants. Parmi eux, 86% ne suivaient pas des études en santé, alors qu’ils n’étaient que 37% en 2021.
Ces chiffres traduisent une forte hausse des jeunes appelants qui étudient hors du champ de la santé.
L’Île-de-France a comptabilisé 30% des appels, un chiffre en augmentation par rapport à 2021 où ils n’étaient qu’un quart à provenir cette région. Viennent ensuite les régions Auvergne-Rhône- Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie (avec respectivement 11%, 10%, 10%, 9% d’appels).
Par rapport à 2021, les causes d’ordre personnel (cause familiale, problèmes de santé…) et professionnel (épuisement, conflits, démotivation…) sont en hausse parmi les motifs d’appel : 42% contre 37%, 22% contre 19%. Autres motifs en augmentation : le parcours étudiant (11% versus 9% l’an dernier), le stress et l’anxiété liée à l’avenir (5% au lieu de 2%).
Pour ce qui concerne les professionnels de la santé, ceux-ci ont fait appel à la plateforme d’abord pour des raisons professionnelles (42%), ensuite pour des causes personnelles (39%), soit plus de 80% des motifs d’appels. Ceux qui se rapportent à des ressentis de discrimination/harcèlement, au stress et à l’anxiété liée à l’avenir ont doublé.
Quant aux étudiants, en 2022 comme en 2021, leurs demandes d’écoute ont été motivées par des situations personnelles dans 50% des cas, mais aussi par des problèmes liés au parcours étudiants (27%), soit les trois-quarts des appels.
Sur l’ensemble des appels recueillis, plus de la moitié ont été classés en grade 1 (« anxiété plus ou moins addiction » : 37%) et grade 2 (« dépression plus ou moins addiction » : 18%).
Neuf appels ont concerné une situation de grande urgence (grade 5 : « risque de passage à l’acte imminent »), dont sept émanant de professionnels de la santé. Ils étaient dix de niveau 5 l’an dernier, sept provenant d’étudiants et trois de professionnels de la santé.
Ce bilan d’activité du numéro vert SPS témoigne du succès et des performances du dispositif d’accompagnement psychologique mis en place : en termes de nombre d’appels, toujours plus important, mais aussi et surtout en termes de réponses apportées aux soignants en souffrance. Des réponses ciblées, adaptées, quel que soit le moment de la journée ou de la nuit. Les professionnels de santé en état de vulnérabilité peuvent ainsi compter sur ce précieux outil pour briser leur isolement, recevoir du soutien, être accompagné et orienté, et retrouver, in fine, santé et bien-être.
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