Publié le 05/03/2020 par le Conseil d'Administration

Recommandations HAS : Prévention des déformations crâniennes positionnelles et mort inattendue du nourrisson

Recommandations HAS : Prévention des déformations crâniennes positionnelles et mort inattendue du nourrisson

La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier une Fiche Mémo intitulée « Prévention des déformations crâniennes positionnelles et mort inattendue du nourrisson », ainsi qu’un Rapport d’élaboration attenant à cette Fiche Mémo, disponibles sur ce lien.

 

Pour la première fois, un ostéopathe exclusif, Gianni Marangelli, a participé à la rédaction de ces documents. Pour la première fois également, l'ostéopathie est mentionnée dans des recommandations officielles de la HAS. Cette prise en considération, ainsi que le contenu de ce document constituent des évènements particulièrement positifs pour notre profession. 

 

Il y est ainsi stipulé :

 

« Ostéopathie :

Actuellement les données scientifiques ne permettent pas de recommander l’ostéopathie. Une approche ostéopathique à orientation pédiatrique peut être associée à la kinésithérapie en deuxième intention dans le cadre d’une prise en charge pluri-professionnelle. »

 

Rappelons que la méthodologie utilisée par la HAS pour la rédaction de ce type de document consiste en une analyse approfondie de la littérature internationale qui permet à un groupe d'experts de statuer sur le sujet traité.

 

La littérature est très pauvre sur le sujet de l’ostéopathie et des déformations crâniennes positionnelles, ce qui explique que l'ostéopathie ne peut être recommandée actuellement. Pour autant, la HAS semble estimer que l'ostéopathie peut être bénéfique en la mentionnant ainsi, notamment du fait des résultats positifs constatés cliniquement. 

 

Gianni Marangelli, ostéopathe pédiatrique à Lyon, membre du SFDO, et membre du groupe d'experts qui a réalisé ce travail, précise que : « c'est à priori la première fois que l'ostéopathie apparaît dans des recommandations de la HAS, ce qui est une grande avancée et une reconnaissance pour la profession dont nous pouvons nous réjouir. Nous ne pouvions espérer mieux au vu de la littérature scientifique actuelle trop pauvre sur ce sujet. Nos résultats cliniques ne suffisent pas pour prétendre à une place plus importante dans ce genre de recommandations. Mais l’utilisation du terme « Actuellement » montre bien que la tendance peut évoluer. A nous, ostéopathes, d'enrichir cette littérature en réalisant des études bien menées. Certaines sont d’ailleurs en cours, dont une que je viens de publier avec des collègues dans la Revue de l'Ostéopathie. »

 

Tout cela est donc une bonne nouvelle pour l'ostéopathie. La recherche et l'évaluation de notre efficacité semblent représenter désormais des points importants à investiguer et développer pour la profession.

 

 

Dernière mise à jour : 10/03/2020