Le gouvernement a publié la liste des « professions indispensables à la gestion de l'épidémie » en fin d’après-midi.
Pour les professionnels qui y sont inscrits (et exclusivement pour eux), une solution d’accueil pour leurs enfants sera proposée.
Le gouvernement, malgré nos multiples demandes, n’a pas voulu, à ce stade, intégrer les ostéopathes exclusifs à cette liste.
Une fois encore, le gouvernement méconnait la réalité de terrain.
L’ostéopathe exclusif, s’il n’est pas en toute première ligne dans la gestion quotidienne de l’épidémie, joue pourtant un rôle essentiel.
En effet, depuis la fin du premier confinement, chacun a pu apprécier l’indispensable rôle des ostéopathes afin de traiter les différentes conséquences du télétravail :
Le Président de la République a rappelé dans son allocution, mercredi 31 mars, que « le télétravail, qui est sans doute la mesure la plus efficace, le télétravail sera systématisé et j’appelle tous les travailleurs et tous les employeurs à y avoir recours à chaque fois qu’ils le peuvent. »
Le Premier ministre a rappelé devant les députés, jeudi 1er avril, que « le télétravail sera systématisé quatre jours par semaine pour tous les emplois publics et privés, lorsque cela est envisageable ».
Le télétravail s’inscrit donc comme un leitmotiv gouvernemental et une solution efficace afin de freiner l’épidémie de Covid 19.
Toutefois, le gouvernement, dans un empressement certain, semble oublier les conséquences dudit télétravail sur les salariés. La profession constate au quotidien les ravages de cette situation.
Le gouvernement semble méconnaître qu’il y a plus de 60 % de femmes chez les ostéopathes, qu’elles ont moins de 40 ans d’âge moyen et qu’elles exercent toutes (ou presque) en libéral.
Il est intolérable de lire et d’entendre que les enfants des ostéopathes exclusifs, ne seront pas prioritaires dans les structures d’accueil ou de garde ou dans les écoles.
Et dans le même temps, les professionnels de santé ostéopathes ne souffriront pas de cette injustice. Il y a, une nouvelle fois, une rupture d'égalité.
Il semble que le gouvernement préfère verser des indemnités journalières de garde d’enfants au lieu de laisser les ostéopathes exclusifs exercer leur métier pour le bien de la population.
Les patients vont subir une dégradation de leur état fonctionnel.
Les ostéopathes exclusifs sont pénalisés alors qu’ils participent à l’effort collectif.
Cette volonté systématique de mettre de côté les ostéopathes exclusifs, dans une crise sanitaire d’une ampleur inégalée, est incompréhensible.