Dans un long article paru le 8 décembre 2024, l’hebdomadaire l’Express évoque les actes ostéopathiques intra-vaginaux et intra-rectaux. Les développements de cet article pourraient laisser penser que ces actes intracavitaires relèveraient automatiquement de dérives thérapeutiques ou sexuelles.
Les « touchers pelviens », appellation juridique de ces actes, font historiquement partie du patrimoine des gestes diagnostiques et thérapeutiques des ostéopathes et visent à améliorer la mobilité et l’élasticité des tissus des organes pelviens (utérus, vessie, prostate, etc.). Ils sont néanmoins formellement prohibés aux ostéopathes depuis le décret relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie[1]. Ces techniques ne sont en conséquence pas enseignées dans les établissements de formation en ostéopathie mentionnés dans l’article, notamment ceux qui sont membres de la Fédération Nationale de l’Enseignement Supérieur en Ostéopathie (FNESO) ainsi que l’établissement Isostéo de Lyon.
Toutefois, en vertu du III de l’article 3 dudit décret, les interdictions portant sur les touchers pelviens « […] ne sont pas applicables aux médecins ni aux autres professionnels de santé lorsqu’ils sont habilités à réaliser ces actes dans le cadre de l’exercice de leur profession de santé et dans le respect des dispositions relatives à leur exercice professionnel. »
Il découle de cette situation juridique que (...)
C'est ainsi que commence l'article en réponse publié ce jour par l'UPO et consultable en intégralité en cliquant ici.
Cet article intitulé "Actes intracavitaires - attention aux amalgames réducteurs et dangereux", est l'occasion de rappeler l'historique de cette pratique chez les ostéopathes avant son interdiction dans le décret du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d'exercice de l'ostéopathie ainsi que d'ouvrir le débat sur l'état des évaluations cliniques et scientifiques de son intérêt diagnostique et thérapeutique.
*L'UPO : Le SFDO est membre fondateur de L'UPO qui fédère également en son sein le Syndicat National des Ostéopathes du Sport - SNOS, la FNESO - Fédération Nationale de l’Enseignement Supérieur en Ostéopathie, la Fédération Nationale des Étudiants en Ostéopathie - FédEO et la Société Européenne de Recherche en Ostéopathie Périnatale et Pédiatrique - SEROPP