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Publié le 03/04/2018 par STERLINGOT Philippe

Haute autorité d’autorité ?

Haute autorité d’autorité ?

Depuis plusieurs mois, le ROF, association non représentative de la profession, brandit de manière itérative le terme « Haute Autorité de l’Ostéopathie ».

Dans une publication récente, il est affirmé que « depuis de nombreuses années, les ostéopathes souhaitent la création d'une structure de régulation de la profession ».


Cette affirmation péremptoire soulève trois questions :

1.  De quelle structure de régulation est-il question ?

2.  Quelle donnée objective permet-elle d’affirmer un tel souhait des ostéopathes ?

3.  En tout état de cause, comment ces derniers pourraient-ils exprimer une opinion sans connaître les contours d’une telle structure ?


Face à ce qui semble s’apparenter à une forme d’auto-persuasion, le Conseil d’Administration du SFDO tient à rappeler que :

1.  Son assemblée générale a rejeté le principe de la création d’un ordre professionnel ;

2.  Quatre organisations professionnelles sont officiellement représentatives de la profession ce qui signifie, faut-il le rappeler, qu’elles ont pour mission de représenter les professionnels auprès des autorités de tutelle ;

3.  Le ROF, qui s’est auto-proclamé « association à vocation ordinale », n’est pas représentatif de la profession ; il n’a donc pas pour mission de représenter les professionnels auprès des autorités de tutelle ;

4.  Le ROF ne peut avoir vocation à préfigurer une structure de régulation de la profession, qui devra être créée ex nihilo par la promulgation d’une loi ;

5.  Tout projet d’organisation de la profession, s’il devait être décidé de l’initier, devrait au préalable faire l’objet d’une réflexion partagée entre les organisations représentatives, et pour espérer prospérer, bénéficier d’un consensus ;

6.  Un tel projet, pour aboutir, devrait être soutenu par les professionnels préalablement largement informés ;

7.  Au demeurant, quoiqu’en dise le ROF, le gouvernement ne manifeste aucun intérêt pour la création d’une structure de ce type ;

8.  A ce stade, la création d’une norme déontologique, comme rappelé au début de l’année, représente une étape intéressante dans l’institutionnalisation de l’ostéopathie en France ; 

9.  Enfin, que la commission d’élaboration de cette norme est ouverte à toutes les parties prenantes de l’ostéopathie qui souhaitent y contribuer.


En conséquence, les conditions en faveur d’un projet d’organisation de la profession ne sont aujourd’hui pas réunies et le SFDO s’opposera à toute démarche isolée et non concertée.

 

Dernière mise à jour : 13/04/2018