Publié le 17/03/2023 par le Conseil d'Administration

Assises sur les dérives sectaires 9 et 10 mars 2023

Assises sur les dérives sectaires 9 et 10 mars 2023

 

 

Annoncées début novembre 2022 par la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, pour répondre à la recrudescence du phénomène sectaire en France, les premières assises nationales de la lutte contre les dérives sectaires se sont déroulées les 9 et 10 mars 2023

 

 

Ces assises poursuivaient deux objectifs :

  • redonner une impulsion à la politique publique de lutte contre ce fléau
  • construire une feuille de route claire sur les dix prochaines années, avec des actions fortes et concrètes à mener.

 

Étaient présents :

L’essentiel des acteurs étatiques engagés dans la lutte contre les dérives sectaires :

  • Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer
  • Ministère de la Justice
  • Ministère de l’Éduction nationale et de la Jeunesse
  • Ministère de la Santé et de la Préventio
  • Ministère de l’Économie et des Finances
  • Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes

 

La majorité des associations impliquées sur ce sujet et sur celui de l’accompagnement des victimes :

  • Union nationale des Associations de défense des Familles et de l’Individu (UNADFI)
  • Centre contre les manipulations mentales (CCMM)
  • Centre national d’accompagnement familial face à l’emprise sectaire (CAFFES)
  • Groupes d’Études des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu (GEMPPI)
  • Cercle laïque pour la prévention du sectarisme (CLPS),
  • Etc.

 

Mais également : 

  • des victimes
  • des experts français et européens du sujet de l’emprise
  • de nombreux parlementaires et élus
  • des professionnels de santé
  • les plateformes numériques
  • des magistrats
  • des scientifiques

 

L’efficacité de la lutte contre les dérives sectaires repose en effet sur la mobilisation et la coordination entre les acteurs de l’État, les collectivités territoriales et la société civile.

 

Les sept priorités de travail identifiées sont

 

  • Faire évoluer le droit et les réponses judiciaires. Les nouveaux phénomènes sectaires appellent une réflexion sur l’évolution du droit actuel (droit pénal, droit civil, protection des mineurs et droit de la santé)
  • Renforcer la coopération interservices. La lutte contre les dérives sectaires nécessite une impulsion interministérielle et une coordination de tous les acteurs de l’État. La formation et la sensibilisation des agents publics et associatifs constituent un enjeu essentiel afin d’apporter une réponse adaptée aux phénomènes de dérives sectaires
  • Consolider le partenariat entre l’État et les associations sur l’ensemble du territoire. Les différentes associations de lutte contre les dérives sectaires contribuent à la détection de dérives sectaires et interviennent de manière complémentaire aux côtés des acteurs étatiques et locaux
  • Mieux accompagner les victimes. La MIVILUDES doit travailler en concertation avec les acteurs associatifs afin de recueillir la parole des victimes et de leurs proches et de répondre à leurs besoins
  • Renforcer la lutte contre les dérives sectaires en Europe. La France coopère avec d’autres États européens pour lutter contre les dérives sectaires. Il convient de renforcer les actions sur ce plan avec l’ensemble des institutions européennes
  • Lutter contre les dérives sectaires sur Internet. La crise sanitaire a fait émerger de nouvelles formes de pratiques de soins non conventionnels, parfois dangereuses et à visée sectaire et a fragilisé certaines personnes en exploitant la peur et la perte de repères. La MIVILUDES et ses partenaires associatifs sont appelés à renforcer leurs liens avec les différentes plateformes pour mieux informer le public et protéger les auteurs de signalements
  • Déconstruire le discours complotiste pour mieux lutter contre les dérives sectaires. De nombreux groupes sectaires utilisent des théories du complot pour exercer leur emprise. L’analyse de leurs discours permet de mieux appréhender le phénomène sectaire

 

 

Qu’est-ce qu’une dérive sectaire ?

Il n’y a pas de définition légale de la dérive sectaire, toutefois la Miviludes a élaboré une définition ainsi rédigée

« Il s'agit d'un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société. »

 

 

Le rapport annuel de la Miviludes

  • 4020 saisines en 2021 (+ 33 % / 2020 et + 86 % / 2015)
  • 25 % des saisines concernent la santé
  • 70 % de signalements concernent des pratiques non conventionnelles
  • 12 % des saisines concernent des mineurs
  • 4 % des saisines concernent le complotisme et le mouvement antivax

 

 

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Dernière mise à jour : 24/03/2023