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du 8 mai au 12 mai

Publié le 08/08/2012 par le Conseil d'Administration

Rapport INSERM : « évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie »

Rapport INSERM : « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie »

Rapport INSERM « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie » :

À la demande du ministère de la santé (Direction Générale de la Santé), l'unité 669 a pour mission d'évaluer diverses pratiques thérapeutiques dites « non conventionnelles ». Le rapport « Evaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie » de l'unité 669 de l'INSERM, co-écrit par le Pr Bruno Falissard et Caroline Barry vient de paraître.

Contexte :

Depuis quelques années, à la demande de la Direction Générale de la Santé, l'unité 669 a reçu pour mission d'évaluer diverses pratiques dites « non conventionnelles », dont la chiropraxie et l’ostéopathie. En ce mois d’août 2012, le rapport d’ « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie » est rendu public. Ce document effectue une revue de la littérature scientifique relative à l’efficacité et à l’innocuité de l’ostéopathie. Il convient de souligner la qualité méthodologique ainsi que la rigueur rédactionnelle de ce rapport qui constitue un document scientifique socle, inédit et de surcroît en langue française.

Méthode :

Les auteurs de ce document ont choisi d’inclure les essais cliniques évaluant l’ostéopathie selon des critères rigoureux :

 -Essais contrôlés randomisés ;

 -Critères de jugement « cliniques » ;

 -Interventions réalisées par des ostéopathes ;

 -Au moins 25 patients par groupes;

 -Articles en anglais ou en français.

Par ailleurs, dans un souci d’exhaustivité, de transparence et d’ouverture, les auteurs ont sollicité les acteurs de l’ostéopathie française (associations socio-professionnelles et syndicats professionnels, organisations scientifiques, établissements de formation) afin qu’ils puissent transmettre des documents informatifs qu’ils pouvaient juger pertinents. Il convient ici de souligner le faible nombre de contributeurs malgré la densité du paysage ostéopathique français. Notons l’absence de contribution des kinésithérapeutes-ostéopathes et la quasi absence de contribution des médecins ostéopathes.

Conclusion sur les risques :

Ce rapport souligne que les actes ostéopathiques ne sont pas sans risques. Ces risques liés aux manipulations justifient à eux seuls l’exigence d’une formation de haut niveau  telle que celle préconisée par l’OMS [1] en 2007 et dans le référentiel [2] publié en juin dernier.  En tant que contributeurs significatifs, FOREOS et le SFDO ont rédigé chacun un droit de réponse (à la fin du document) afin de contextualiser les conclusions du rapport.

Conclusion sur l’efficacité :

Concernant l’évaluation de l’efficacité clinique de l’ostéopathie, ce rapport montre à quel point il est essentiel que celle-ci évalue ses effets de manière à mettre en évidence ses champs d’efficacité et à en élever le niveau de preuve.

Perspectives :

Ce document, auquel il convient d’ajouter le rapport de l’IGAS critiquant les procédures d’agréments des établissements de formation, constitue donc aujourd’hui un outil permettant de discerner les points sur lesquels l’ostéopathie française doit progresser.

Avec une densité d’ostéopathes la plus forte au monde, l’ostéopathie française se doit de participer à la recherche de manière toujours plus active afin d’assurer un très haut niveau en matière de qualité et de sécurité des soins.

L’augmentation du niveau d’exigence de l’enseignement par une réglementation ambitieuse de la formation, ainsi que l’adossement de l’enseignement et de la recherche en ostéopathie aux institutions universitaires, aux structures hospitalo-universitaires et à des équipes labélisées de recherche apparait souhaitable. Cela permettra à la discipline de s’engager dans une démarche d’évaluation de son efficacité et de son innocuité de manière sérieuse et rigoureuse.

Références :

[1] OMS, Benchmarks for Training in Osteopathy; 2007; 36 pages

[2] SNESO, Référentiel français de formation en ostéopathie : Devenir Ostéopathe, agir avec compétences, 2012, 117 pages

Paris, le 8 août 2012,

Le Conseil d’administration

Dernière mise à jour : 30/05/2016