Publié le 26/01/2023 par le Conseil d'Administration

Vous partez skier : Et si vous consultiez un ostéopathe ?

Vous partez skier : Et si vous consultiez un ostéopathe ?

Chaque année, les stations de sports d’hiver voient de plus en plus de visiteurs chausser les skis et arpenter la montagne.

 

L’ostéopathie en prévention ?

L’intervention de l’ostéopathe avant la saison de ski va être utile sur plusieurs points. Au cours de la consultation de bilan, il pourra s’assurer du fonctionnement mécanique optimal de votre corps et en lever les troubles fonctionnels présents.
De plus l’ostéopathe sera en mesure de vous conseiller sur la meilleure façon d’aborder ces temps sportifs intenses, de vous proposer des exercices ou attitudes à observer pour limiter les risques d’apparition des blessures.

 

L’ostéopathie après coup ?

Les sports d’hiver sont des pratiques physiques bien particulières par rapport aux sports que l’on connaît en plaine le reste de l’année. Ces sports de montagnes entraînent des torsions peu habituelles sur les articulations et sollicitent énormément les muscles. Même un sportif régulier n’a pas pour habitude de faire du sport plusieurs heures par jour et ce, toute une semaine ! Il a été mesuré qu’après une seule journée de ski, la force musculaire des cuisses avait déjà significativement diminué (Haslinger et al., 2019), phénomène entraînant donc une baisse de réactivité et de lucidité physique au fur et à mesure du temps de pratique pouvant augmenter le risque de chutes. Après votre séjour si nécessaire, une consultation chez l’ostéopathe pourra vous aider à mieux récupérer de ces efforts intenses et s’assurer qu’aucune conséquence des chutes et petites blessures ne pourra entraver la poursuite de votre activité habituelle.

 

Snow/ski : les différences.

Les blessures apparaissent surtout lors des chutes ou des collisions et de ce fait, la zone la plus souvent touchée chez le skieur est le genou, avec des entorses plus ou moins graves pouvant aller jusqu’à la rupture des ligaments. Dans le classement viennent ensuite les pouces et les épaules (Davey et al., 2019). Chez le snowboardeur qui lui, n’a pas de bâtons, les mécanismes de chutes sont différents et ce sont les membres supérieurs (poignets, coudes, épaules) qui sont les plus souvent blessés, ainsi que les chevilles (Young, Niedfelt, 1999). 

 

Comment prévenir ?

On peut classer en 5 groupes les outils de prévention contre les blessures : les équipements ; l’éducation et la connaissance ; conscience de l’environnement et comportement ;  expérience ; implication d’un tiers (Hébert-Losier, Holmberg, 2013).

Les études sur le sujet ont pu mettre en évidence qu’il existait certains facteurs de risques physiques notamment le manque de force et de maintien de la sangle abdominale (Spörri et al., 2017). De même, la fragilité de l’équilibre, de la stabilité et de l’agilité des membres inférieurs sont des facteurs de risques de blessures significatifs chez le skieur (Wang et al., 2022). 

Le bilan ? choisissez bien vos équipements en fonction de votre niveau de pratique, n’oubliez pas les protections, ayez un comportement responsable sur les pistes et prenez conseil auprès des professionnels sur place pour bien pratiquer ! Niveau santé, préparez vous avant le départ, échauffez vous bien avant d’attaquer vos journées de glisse et consultez vos professionnels de la santé avant et/ou après le séjour pour éviter tout désagréments !

 

Merci au SNOS, syndicat national des ostéopathes du sport

Eléments bibliographiques

Snowboarding Injuries (Young, Niedfelt, 1999) Am Fam Physician

Le snowboarder débutant est le plus exposé au risque car les blessures au snow sont principalement dues aux chutes ou collisions et, contrairement au skieur, le snowboarder utilise ses bras et non ses bâtons pour s’équilibrer. L’évolution de l’équipement (chaussures, planches, fixations) a limité l’apparition des blessures aux membres inférieurs auparavant plus importantes. Les blessures les plus importantes au snowboard ont lieu sur les membres supérieurs ou sur les chevilles.

Le port d’équipement de protection diminue l’incidence générale d’apparition des blessures car ils réduisent la force d’impact lors des chutes. 

 

Alpine Skiing Injuries (Davey et al., 2019) Sports Health.

La plupart des blessures se situent sur les membres inférieurs soit entre 43 et 77% des blessures. Les membres supérieurs en particuliers les pouces et les épaules sont touchées à 14% et la tête et le cou à 13%.

Le genou est touché entre 27% et 41% des cas de blessures, particulièrement des entorses plus ou moins graves des ligaments collatéraux ou croisés. Malgré cela, seules 2% des ruptures ligamentaires du genou sont dues à des collisions. Les mécanismes principaux de blessures sont dues à de gros déséquilibres ou des chutes.

 

How to prevent Injuries in Alpine Ski Racing : What do we know and where do we go from here ? (Spörri et al., 2017) sports Med

insuffisance de renforcement et de contrôle de la sangle abdominal, sexe en fonction du type de blessure, prédisposition génétiques non favorables et des skis courts, larges et racés.

 

 

Relationship between lower extremity fitness levels and Injury risk among recreational alpine skiers : a prospective cohort study (Wang et al., 2022) Int J Environ Res Public Health.

La fragilité de l’équilibre, de la stabilité et de l’agilité des membres inférieurs sont des facteurs de risques de blessures significatifs chez le skieur. 

 

 

Effects of recreational Ski Mountaineering on cumulative Muscle Fatigue - A longitudinal Trial (Haslinger et al., 2019)

La force musculaire des cuisses est significativement diminuée après une seule journée de ski. Pour augmenter la force musculaire et préparer la saison d’hiver, un programme de préparation physique insistant sur les jambes semble nécessaire.

 

 

What are the exercise-based injury prevention recommendations for recreational alpine skiing and snowboarding ? A systematic review. (Hébert-Losier, Holmberg, 2013) Sports Med.

On peut classer en 5 groupes les outils de prévention contre les blessures : les équipements ; l’éducation et la connaissance ; conscience de l’environnement et comportement ;  expérience ; implication d’un tiers. La dominante d’apparition des blessures est d’origine biomécanique car ces sports de montagnes entraînent des torsions peu habituelles et non physiologiques sur les articulations. Cependant, il est nécessaire d’avoir des capacités physiques, une force, un équilibre et une endurance appropriée aux exigences particulières de ces sports.

 

En 2019, une étude a montré que la force musculaire des cuisses avait significativement diminué après une seule journée de ski. Pour augmenter la force musculaire et préparer la saison d’hiver, un programme de préparation physique insistant sur les jambes semblerait nécessaire (Haslinger et al.).

 

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Dernière mise à jour : 27/01/2023