Publié le 04/07/2022 par le Conseil d'Administration

Mission flash sur les urgences et les soins non programmés 

Mission flash sur les urgences et les soins non programmés 

 

Le rapport sur les urgences et les soins non programmés a été remis à la Première ministre Elisabeth Borne, le 30 juin 2022 par le Dr Braun (qui a depuis été nommé ministre de la Santé et de la Prévention)

 

Ce rapport dit « mission flash sur les urgences et les soins non programmés » comporte 41 recommandations et avait été « commandé » un mois plus tôt par le Président de la République.

 

 

 

« La crise que vivent actuellement les services d’urgence n’est que la partie émergée d’une crise structurelle plus profonde qui touche l’ensemble de la réponse aux besoins de soins urgents et de soins non programmés et plus largement l’ensemble de notre système de santé. Acutisée par des pénuries de personnels médicaux et non médicaux au sein de l’hôpital, conséquence indirecte de la pandémie de Covid-19, cette crise atteint des proportions qui peuvent mettre en danger dès cet été la permanence et la continuité des soins. D’autant qu’au-delà des difficultés mentionnées et des risques habituels liés à la période estivale, on assiste à la reprise des contaminations par le coronavirus. »

 

Le rapport relève que le système de soins non programmés et/ou urgents est usé par la crise sanitaire et le ralentissement des réformes. Cette situation fragile est susceptible d’entrainer une dégradation de la qualité et de la sécurité des soins. Il est donc indispensable de renforcer la qualité et la sécurité des prises en charge dans les services d’urgence , mais aussi de faciliter la sortie des patients des services d’urgence

 

Le rapport comporte également une boîte à outils « d’urgence » pour cet été avec notamment les pistes suivantes  :

  • Proposer, en amont, des parcours de soins adaptés sans recourir aux urgences
  • Orienter les patients dans le système de santé
  • S’appuyer sur l’ensemble des professionnels de santé libéraux d’un territoire
  • Maintenir la réponse aux urgences vitales et/ou graves dans les établissements de santé et en pré-hospitalier
  • Maintenir le maillage territorial des SMUR
  • Soutenir et préserver les équipes des structures de médecine d’urgence
  • Limiter l’activité des services d’urgence en la concentrant sur leur plus-value
  • Renforcer les effectifs et reconnaître la pénibilité de l’exercice professionnel
  • Enfin, il faut fluidifier les parcours de soins à partir des urgences (aval)

 

En conclusion, ce rapport précise :  « A l’issue de cette mission centrée sur la réponse aux besoins de santé en urgence et en soins non programmés il nous semble important de relever des éléments essentiels à l’évolution de notre système de santé vers plus d’efficience et de qualité, tant pour les soignés que pour les soignants :

Notre système de santé doit prendre en compte toutes les composantes de la santé à savoir la prévention, le dépistage, les soins et la suite des soins ;

Notre système de Santé doit changer de paradigme, être dédié à la réponse aux besoins de santé et non plus à l’organisation d’une offre de soins concurrentielle, coûteuse et inadaptée ;

Notre système de Santé doit se reconstruire sur la base d’une collaboration équilibrée entre tous les professionnels de santé, médicaux et non médicaux, libéraux et hospitaliers, en tenant compte des aspirations des soignés, des soignants et des élus de la République ;

Notre système de Santé doit favoriser une répartition organisée et concertée des professionnels de santé sur tout le territoire national ;

Notre système de Santé durable doit miser sur la recherche et l’innovation en santé et en organisation afin de garantir l’équité de traitement devant la maladie. »

 

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Dernière mise à jour : 08/07/2022