Le réseau Ligne Claire fut créé en 2001 à l'initiative de la Mutuelle générale (MG), de la Mutuelle nationale des hospitaliers et des personnels de santé (MNH) et de la Mutuelle nationale territoriale (MNT), respectivement numéros deux, trois et quatre des mutuelles françaises.
Ligne Claire représente aujourd’hui près de 3,7 millions de personnes protégées, réparties comme suit :
En mars 2014, la Mutuelle Générale, la MNH et la MNT ont confié à Santé Mutuelle Service la mise en place d’un partenariat national « ouvert » en ostéopathie, visant à faciliter l’orientation de leurs adhérents vers des ostéopathes répondant à des critères qualifiants. Chaque professionnel intéressé se verra proposer la signature d’une convention de partenariat.
Cette convention prévoit notamment un encadrement tarifaire avec un montant d’honoraires maximum de 50 € par consultation, soit un montant légèrement inférieur au tarif national moyen de 52 € constaté en 2012.
Par ailleurs, les critères d’inclusion des ostéopathes au sein du réseau entrainent la constitution d’un groupe hétérogène d’ostéopathes du point de vue de leur formation.
Le patient ne sera pas en mesure d’identifier en amont la formation suivie par le praticien ainsi que son mode d’exercice de l’ostéopathie (exclusif ou seulement annexe).
Le Conseil d’Administration est réservé quant à la viabilité d’un tel réseau, dès lors que les critères de sélection ne permettent pas au patient d’être orienté de manière fiable vers un ostéopathe de haut niveau. La décision d’intégrer le réseau Ligne Claire appartient à chaque ostéopathe.
Le SFDO souhaite attirer l’attention des professionnels sur le fait que cette plate-forme n’offre pas de contrepartie directe à l’ostéopathe en dehors d’une orientation des patients préférentiellement vers les membres du réseau, tout en plafonnant les tarifs de consultation.
L’initiative de Ligne Claire s’inscrit dans un contexte plus général de débat sur les réseaux de soins. Elle inaugure également une nouvelle étape incontournable dans le développement des réseaux de soins en France : Celle de l’instauration de relations de type conventionnel directement entre les professionnels et les organismes qui solvabilisent leurs actes. Il est illusoire de penser que ces derniers accepteront longtemps de prendre en charge des prestations sans tenter d’influer sur leurs coûts, et il appartiendra aux syndicats professionnels de défendre les intérêts de leurs mandants en la matière. Si ceux-ci font défaut, les organismes maladie complémentaire émettront leurs règles de manière unilatérale.
Paris, le 3 avril 2014,
Le Conseil d’Administration
