Publié le 17/03/2017 par le Conseil d'Administration

Le SFDO rencontre l'équipe santé du Parti socialiste

Le SFDO rencontre l'équipe santé du Parti socialiste

Le SFDO s’est rendu ce mercredi 15 mars au siège du Parti Socialiste pour faire part à l'équipe santé de Benoît Hamon de ses propositions relatives à l'ostéopathie. Madame Lemorton, présidente durant cette législature de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale, et Monsieur Sébaoun, député, ont donc reçu les représentants du SFDO.

Thibault Dubois, délégué général du SFDO, et Robin Veteau, secrétaire général adjoint du SFDO, ont tout d’abord rappelé que la consultation ostéopathique est entrée massivement dans les habitudes de soins des Français, qui y trouvent un traitement de qualité pour de nombreuses indications, ainsi qu’une prise en charge adaptée.

Deux grandes thématiques ont par la suite été abordées lors de cette table ronde : les maisons de santé et le contrôle des établissements de formation.

Le SFDO a rappelé dans un premier temps l’impossibilité pour les ostéopathes d’exercer en maison de santé, alors même que le recours à l’ostéopathie s’inscrit désormais dans un parcours de soins coordonnés et qualitatifs visant à optimiser la prise en charge des patients.  Le SFDO considère qu’il serait dommageable de ne pas accompagner ces professionnels dans leur souhait de pouvoir exercer, eux aussi, dans les maisons de santé et ainsi fluidifier le parcours de santé du patient.

Concernant le dispositif de formation à l’ostéopathie, il a été rappelé que l’hétérogénéité des formations ainsi que le faible niveau d’exigence en matière d’agrément des établissements délivrant une formation à l’ostéopathie, dénoncés dans un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) en 2010, ont motivé une réforme engagée par Marisol Touraine dès son arrivée au ministère de la santé en 2012.

Cette volonté d’homogénéiser qualitativement la formation à l’ostéopathie s’est concrétisée notamment par la mise en place de nouveaux critères d’agréments plus stricts pour les établissements. Cependant, les dossiers de demande d’agrément déposés auprès du ministère de la santé sont déclaratifs et aucun contrôle sur site n’est prévu préalablement à l’agrément d’un établissement. Depuis le 9 juillet 2015, 31 établissements ont ainsi obtenu un agrément pour une durée de cinq ans.

Le contrôle par l’IGAS des établissements de formation agréés, initialement prévus en 2015, comme le permet l’article L4383-1 du code de la santé publique, en vue de vérifier la conformité des établissements avec la réglementation n’ont pour le moment pas eu lieu.
Devant cette situation qui laisse craindre des dérives potentielles, telles que la formation à l’ostéopathie en a connu entre 2007 et 2014, il devient urgent que l’IGAS puisse constater, le cas échéant, toute forme d’irrégularité. C’est le sens du message qui a été porté par les représentants du SFDO.

En conclusion, le syndicat a insisté sur la nécessité pour le prochain Gouvernement de solutionner l’impossibilité actuelle d’intégration des ostéopathes dans les maisons de santé, et de consolider le dispositif de formation actuel. Il a fait face à des interlocuteurs très à l'écoute de ces préoccupations.

Le SFDO se prépare à rencontrer prochainement les interlocuteurs en charge des questions de santé des principaux candidats à l’élection présidentielle.


Paris, le 17 mars 2017,
Le Conseil d’Administration

 

Dernière mise à jour : 17/03/2017