Le Figaro a publié dans son édition du 12 avril dernier un article intitulé « Si j'avais su ce que c'était, je n'aurais jamais fait ça » : la grande désillusion des jeunes ostéopathes ».
Essentiellement construit à partir de témoignages de personnes identifiées sur les réseaux sociaux, il dessine une image dégradée de notre profession. S’appuyant sur des données issues de la CIPAV, que nous savons erronées - nous avions alerté la CIPAV à ce sujet, il développe la thèse d’une profession sinistrée économiquement.
Il convient d’observer que ces affirmations sont discordantes avec les données statistiques disponibles, qui font état d’une stabilité (légère croissance en 2022) du chiffre d’affaires moyen de la profession, qui se situe dans les mêmes ordres de grandeur que celui des sages-femmes, des orthophonistes ou des psychologues. Ceci n'exclut pas que certains ostéopathes rencontrent et font part au SFDO de difficultés économiques dans leur activité.
Si les données accessibles sont aujourd’hui insuffisantes pour dresser un état des lieux fiable de la profession, rien n’autorise un tel article péjoratif, qui présente a contrario le risque de dissuader les éléments talentueux à s’engager dans un cursus ostéopathique, ce qui serait susceptible d’entraîner à terme une dégradation de la compétence des jeunes ostéopathes.
Cet article s’inscrit dans la liste déjà trop longue d’articles qui, depuis trois ans, dégradent l’image de notre profession. Nous avons écrit à plusieurs journaux pour dénoncer leur vision déformée de notre profession. En vain. Cette stratégie, orientée vers des journalistes exerçant leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles, ne fonctionne pas et les articles délétères se poursuivent.
Changer de manière d’agir est par conséquent impératif.
L’UPO, en collaboration avec une agence de communication depuis quelques mois, travaille à créer du contenu positif et transparent sur notre profession, de manière à progressivement en redresser l’image auprès de la presse et d’obtenir des retombées valorisantes.
Cette stratégie s’inscrit dans une vision de moyen terme, dont nous espérons récolter les fruits au plus vite.